-
13th Korean Film Festival Frankfurt
13th Korean Film Festival Frankfurt
du 23 au 27 octobre 2024
Je suis allée pour la première fois au festival du film coréen de Francfort ! De ce que j'ai compris, les films, ou en tout cas une grande majorité, étaient diffusés dans un seul grand cinéma, celui où le film d'ouverture, Love in the Big City, a été diffusé pour la première fois en Europe. L'organisation a vu grand pour le premier soir car il y avait un petit buffet gratuit de snacks coréens et des boissons. Cela tombait bien car je n'avais pas encore dîné haha. En entrant dans la salle de cinéma, on a le plaisir de voir un petit sac sur chaque siège dans lequel se trouvaient une boisson coréenne, le livret du programme du festival, un stylo, un sticker et autres goodies. C'était très sympa comme attention ! Le samedi, il y avait une journée culturelle avec des ateliers créatifs, de la nourriture, des conférences, etc. J'ai jeté un coup d'oeil plutôt rapide lors de cette journée car mon planning de films était assez serré.
Love in the Big City
Ce film adapte une partie du roman S’aimer dans la grande ville de Sang Yong Park qui a aussi une adaptation plus complète en drama, Love in the Big City, avec d'autres acteurs diffusée le 21 octobre. Ayant vu le drama avant le film, j'ai pu comparer les deux adaptations et je trouve qu'elles se focalisent sur deux aspects différents du roman. Je vais donc parler que du film et faire un article à part pour le drama. Le film est centrée sur l'amitié entre Heung Soo et Ji Hae, le premier cache son homosexualité et la seconde a une sale réputation. Leur marginalité et leurs points communs vont vite les rapprocher jusqu'à devenir inséparables. Le film choisit de mettre un peu plus l'accent sur les péripéties de la vie de Ji Hae que de Heung Soo à mon avis. L'arc de Heung Soo tourne autour de son homosexualité et son coming-out tandis que Ji Hae passe par plus de phases de la vie dont les plus tumultueuses sont liées aux hommes. Le début du film laissait un peu à désirer car j'avais l'impression que la réalisatrice voulait donner un côté trop edgy aux personnages. lls sont différents du reste mais parfois ils en faisaient trop. Quand ils sont réllement devenus meilleurs amis, c'est là que j'ai commencé à plus entrer dans l'histoire. C'était un film agréable et divertissant avec des cameos sympathiques qui est porté sur l'amitié ! Il y a également une critique de la société sur les préjugés vis-à-vis de la communauté LGBTQ+ et le sexisme que subissent en particuliers les femmes entourées d'hommes. J'ai tout de même préféré le drama au film car le personnage de Heung Soo, appelé Go Young dans le drama, est le réel personnage principal et on suit réellement sa vie.
A Letter From Kyoto
On suit une jeune femme qui revient chez sa mère pour quelque temps car elle a du mal à continuer son travail d'écriture à Séoul. La soeur aînée est occupée par le travail et la benjamine prend des cours de danse en secret car elle rêve d'aller à Séoul pour la danse. Leur mère commence à oublier de plus en plus de choses ces derniers temps et de vieilles lettres de son enfance refont surface. On suit ainsi la relation famille entre mère et filles, soeurs et soeurs, avec ses moments dures, mélancoliques et doux. J'aime beaucoup les histoires avec les femmes au centre car une certaine douceur et amertume sont présentes. Il y a aussi un mystère autour des lettres intéressant avec un petit pincement au coeur. J'ai beaucoup aimé ce film car il est dans le thème du festival : Génération.
Big Sleep
On suit un homme qui accueille chez lui un adolescent qui s'est enfui de chez lui et qui dort dans la rue. Ce garcon fait partie d'un groupe d'ados fugueurs qui s'introduisent dans des appartements pour dormir ou même voler car ils n'ont pas d'argent. Cet homme rabougri de prime abord fait preuve de plus d'altruisme qu'il ne laisse paraître aussi bien au travail que dans sa vie privée. Ce film fait tout de même une critique sociétale car des adolescents venant de foyers compliqués se retrouvent à la rue et se tournent vers le vol et le squat pour survivre car ils n'ont pas de soutien ni d'aide d'autres adultes.
12:12: The Day
Ce film porte sur le coup d'état du général Chun Doo-hwan le 12 décembre 1979 qui est devenu Président de 1980 à 1988. Quand on connait un peu l'histoire coréenne, l'issue du film n'est pas une surprise. J'ai toujours du mal avec les films de guerre ou qui parlent de coup d'état comme celui-ci. Il y a beaucoup d'acteurs connus et on sent à la manière dont certains sont filmés qu'ils jouent un rôle important dans l'histoire. Néanmoins, il y a tellement de noms et de personnages qu'il est parfois difficile de savoir ou même de se souvenir qui est dans quel camp. Je n'ai pas été plus intéressée que cela devant le film même si j'ai apprécié voir Jung Woosung au grand écran. C'est un film typique avec que des acteurs (j'ai cru voir 2 femmes à l'écran...) qui luttent et un peu de "bromance" et dce loyauté... Vous sentez bien mon enthousiasme...
Ms. Apocalypse
Je ne savais pas trop à quoi m'attendre car je n'ai pas lu le synopsis mais l'affiche colorée m'a attirée. J'ai beaucoup aimé ce film, les personnages et surtout la relation qui se tisse entre l'héroine malchanceuse, Young Mi, et l'épouse de Monsieur Koo, Yoo Jin. Les personnages sont à la fois attachants, hauts en couleur et un peu énervants. On a des révélations qui, à mon avis, sont faciles à déceler avant qu'ils soient mentionnés mais cela fonctionne pour faire avancer leur arc narratif. Même les scènes dramatiques ne m'ont pas plombée le moral car il y avait ce sentiment où les choses allaient tout de même s'arranger.
Queer My Friends
J'ai bien aimé regarder ce film documentaiere car on voit le rapport d'un homme homosexuel qui est catholique. C'est donc deux aspects de sa personne qui semblent en contradiction aux premiers abords mais qu'il ne met pas en opposition. Il abandonne même sa nationalité coréenne pour s'engager dans l'armée US ! C'est donc un parcours sur plusieurs années qu'on suit, en Corée du Sud mais aussi un peu à l'étranger. Après la projection du documentaire, une session FAQ a été organisée avec la réalisatrice et la monteuse. On a d'ailleurs appris que la première projection n'était pas possible en Corée à cause du thème. Deux questions reviennent souvent à chaque projection où la réalisatrice est présente : comment va son ami et sont-ils toujours en contact. Il a passé deux années difficiles à Boston mais sa mère étant tombée grièvement malade il a pu revenir en Corée car il est fils unique et le seul à pouvoir s'occuper d'elle. Grâce à soutien de la famille et de son copain, ce dernier étant devenu plus proche d'eux, il va un peu mieux.
Escape
J'ai hésité à regarder ce film puisqu'il parle de guerre mais dans les faits, on suit un soldat nord-coréen qui veut déserter pour tenter de vivre une vie en Corée du Sud et échapper à la vie en Corée du Nord. Il essaie d'échapper à un sergeant qui est le fils de la famille pour laquelle son défunt père travaillait. Le sens du titre porte donc un double sens. J'ai bien aimé mon visionnage car il se portait plus sur la relation des deux personnages, tous deux emprisonnés en Corée du Nord de manière différente et n'oublie pas d'ajouter des notes plus légères dans certaines scènes. Je le recommande donc même aux personnes pas amatrices de films autour de l'armée ou des soldats.
-
Commentaires